Etude de cas d'une transformation digitale

Tags :
  • POK
  • 2023-2024
  • temps 2
  • transformation digitale
Auteurs :
  • Soline de MIRIBEL

Ce POK est une étude de cas d’une transformation digitale dans l'entreprise Sfil.

Objectifs

  1. Mieux comprendre en quoi consiste une transformation digitale
  2. Comparer la vision de ceux qui mettent en place cette transformation avec celle de ceux qui la suivent

Plan d'action

  1. Sprint 1 : prise de contact, préparation de l'entretien, entretien, compte-rendu et analyse de l'échange
  2. Sprint 2 : préparation du deuxième entretien, entretien, compte-rendu et analyse croisée des deux entretiens

Comprendre le sujet

Documentation :

Afin de préparer mes questions pour les entretiens, je me suis appuyée sur des articles que j’ai cherchés à interroger. Cela m’a permis d’avoir une première connaissance du sujet à approfondir par l’étude d’un cas réel. Voici ce que j’ai pu tirer de la source : Qu’est-ce que la transformation digitale ?

Définition

La transformation digitale est le processus qui consiste à remplacer complètement les processus métier manuels existants par les toutes dernières alternatives numériques. Ce type de réinvention touche tous les aspects d’une entreprise, et pas seulement les technologies.

La transformation digitale concerne-t-elle uniquement des processus métiers manuels, n’est-elle pas plus largement l’intégration de nouvelles technologies pour offrir davantage de possibilités à l’entreprise ? Quels sont les autres aspects touchés par la transformation digitale ?

Enjeux

La transformation digitale permet à une entreprise de rester réactive face aux flux et reflux constants du marché. Un changement aussi complet et fondamental implique un examen complet non seulement des technologies, mais aussi de la culture, des opérations et du système de création de valeur d’une entreprise. Et lorsqu’une entreprise s’engage dans ce processus, le passage aux technologies numériques a une incidence sur ses produits et services, ses canaux de marketing et de distribution, ses processus commerciaux, ses chaînes logistiques et ses nouveaux partenaires sur le marché.

Par qui et comment est réalisé le diagnostic général de l’entreprise ? Comment sont identifiés les axes sur lesquels la transformation doit agir ? Quelles peuvent être concrètement les changements induits par une transformation numérique ?

Histoire

La transformation digitale est loin d’être une tendance récente. Elle constitue un sujet d’étude et de débat depuis des décennies. Au cours des années 1990, le secteur du commerce de détail a commencé à diffuser des campagnes publicitaires dans les médias de masse, se positionnant ainsi à l’avant-garde de la transformation digitale. Même si les achats étaient effectués dans des vitrines physiques, le processus avait bel et bien commencé.

Puis, à partir des années 2000, les plateformes de médias sociaux et les appareils mobiles ont introduit des modes de communication et de transaction radicalement nouveaux. Les clients en sont venus à attendre des entreprises qu’elles soient disponibles pour eux instantanément et sur plusieurs canaux. La communication numérique en temps réel individualisée n’est pas seulement devenue une possibilité : elle est devenue la norme. Cette évolution s’est accompagnée de nouveaux moyens de régler les achats, avec notamment PayPal, Venmo et Zell. De plus en plus, le commerce en ligne et les transactions sur le Web ont envahi non seulement le commerce de détail, mais aussi le secteur bancaire et celui des services. Aujourd’hui, les entreprises utilisent d’énormes quantités de données personnelles générées par les médias sociaux et la téléphonie mobile pour offrir une meilleure expérience client.

Comment l’entreprise étudiée a réagi à la transformation de son secteur ? A-t-elle été pionnière ou contrainte dans cette transformation ?

Faire une telle transformation

Alors que la transformation digitale pénètre rapidement tous les secteurs du marché, la décision stratégique de passer à la numérisation et la mise en œuvre de cette décision sont séparées par un large éventail d’options et de pièges. De nombreux experts se sont penchés sur la question, et les méthodes recommandées se résument à quelques étapes simples.

Identifier les objectifs

Vous vous souvenez du vieil adage, « échouer à planifier, c’est planifier d’échouer » ? Il n’a jamais été aussi vrai que lorsqu’il s’agit de décider où et comment adapter les nouvelles technologies. Une entreprise doit décider de ce qu’elle veut accomplir avant de s’engager sur la voie de la transformation digitale. L’objectif est-il d’augmenter la fidélisation des clients et les revenus ? Ou d’accroître la productivité, de simplifier la gestion des services, d’améliorer l’agilité et la flexibilité, de différencier les offres ? S’il est évident que de nombreux objectifs peuvent être atteints grâce aux technologies, il n’est pas si évident de savoir lesquels sont essentiels pour une entreprise donnée.

Quels ont été les objectifs de la transformation digitale de l’entreprise étudiée ? En quoi le déploiement de nouvelles technologies était le meilleur moyen de les atteindre ?

Etudier les meilleures offres technologiques

Comme un vent de changement, les bouleversements technologiques d’aujourd’hui posent les fondements de demain. En se tenant au courant de toutes les options disponibles, on augmente ses chances d’en retirer des avantages commerciaux. Cela implique de réfléchir de manière créative au potentiel de chaque nouvelle technologie et à la façon dont elle pourrait être utilisée.

Qui réalise cette veille ? Comment ? Comment l’entreprise fait-elle pour tirer le meilleur de chaque technologie et l’adapter à ses besoins ?

Concevoir l'architecture

Le choix des nouvelles solutions numériques à mettre en œuvre n’est que la première étape de la numérisation. Les responsables informatiques doivent s’interroger non seulement sur le « quoi » mais aussi sur le « comment » de toute nouvelle initiative. L’entreprise transformera-t-elle le DevOps en une activité basée sur le cloud ? Les nouvelles applications exploiteront-elles une automatisation intelligente ? Ces questions détermineront le coût et la portée de la transformation digitale, ainsi que la structure de l’écosystème de la plateforme.

Qui veille à l’intégration de nouvelles technologies dans le SI de l’entreprise ? Comment garder la cohérence du SI malgré ses nombreuses évolutions ?

Mettre en oeuvre un parcours agiles

Il est probable que la plateforme adaptée aux objectifs de l’entreprise soit un patchwork hautement virtualisé et distribué de solutions de différents fournisseurs. À des fins d’exécution pratique, les entreprises choisissent parmi une myriade d’options leur permettant d’optimiser l’infrastructure et de simplifier la gestion tout en gardant un œil sur l’expérience utilisateur et la transformation des services métier. Indéniablement, pour réussir, la transformation digitale doit être itérative, réactive et flexible.

Est-ce le cas dans l’entreprise étudiée ? Comment les nouvelles technologies sont proposées aux collaborateurs ? Quel est leur niveau d’acceptabilité, d’acceptation et d’appropriation ?

L'entreprise étudiée : Sfil

Présentation

Sfil est une banque publique de développement au service des collectivités locales, des hôpitaux et des exportateurs. Créée le 1er février 2013, à la suite de la faillite du groupe bancaire franco-belge Dexia, Sfil refinance aujourd’hui, via sa société de crédit foncier, la Caisse Française de Financement Local (Caffil), des prêts à moyen et long terme que La Banque Postale et La Banque des Territoires proposent aux collectivités territoriales et aux établissements publics de santé.

Sa transformation

En 2019, l’entreprise affiche son nouvel objectif de rester un leader attractif et reconnu dans ses métiers. Pour cela elle souhaite se doter d’un modèle opérationnel digital efficace avec une culture collaborative et agile. En 2022, l’entreprise entre dans sa deuxième phase de transformation (#objectif2026) avec pour objectif d’intégrer la Caisse Des Dépôts, les enjeux de développement durable ainsi que de nouveaux outils et augmenter la notoriété de la société. Les moyens d’atteindre cet objectif sont l’augmentation des effectifs dans certains domaines, l’accroissement de l’efficacité et de la dématérialisation et l’investissement en informatique (en protection et sécurité notamment). Sur la branche IT, la déclinaison de la stratégie aboutit à l’intégration des enjeux RSE et de nouvelles contraintes réglementaires, à une digitalisation accélérée, à une hybridation du travail facilitée et à une surveillance accrue des risques cyber. La DSI veut se positionner en support de tous les métiers, anticiper l’obsolescence et intégrer de nouveaux modèles de travail.

1er entretien

Interlocuteur : RL, collaborateur de la DSI dans la branche Transformation digitale et innovation, chargé de la cohérence SI et de l’innovation L'entretien a duré 1h. Se trouve ci-dessous un extrait de la grille de questions que j'avais établie. Les réponses proposées sont des synthèses de la prise de note que j'ai assurée pendant la discussion.

Origine d'une transformation digitale

Qu’est-ce qui motive une transformation digitale dans une entreprise ?

réponse

C’est avant tout la compétition qui motive une transformation pour ensuite entretenir et accroître la capacité d’innover de la société. Si l’on prend l’exemple des banques qui prêtent à des particuliers (BNP, La Banque Postale, les néo-banques,...) elles se doivent d’être à la pointe dans les domaines technologiques pour proposer de nouveaux service, de nouvelles fonctionnalités sur leurs applications tout en garantissant l’entière sécurité des transactions et données. Dans ces cas, une transformation digitale en profondeur de l’entreprise est motivée par la concurrence. Dans le cas de Sfil, il n’y a pas de concurrence. La transformation et l’innovation se font donc à un autre rythme. A sa création en 2013, la réglementation a commandé au SI de Sfil d’être un duplicata de celui de Dexia. Ce grand groupe comptait 30 000 collaborateurs alors que Sfil n’en compte que 400. Le SI de Sfil était donc surdimensionné comparé à la taille de l’entreprise, ce qui engendrait des coûts superflus importants. Pendant 3 ans, la priorité de l’entreprise a donc été de simplifier ce SI et ses processus. En parallèle, le monde de l’entreprise connaît une évolution avec le déploiement des méthodes agiles, l’importance grandissante des réseaux sociaux et l’arrivée d’outils collaboratifs de partage. En sortant de son redimensionnement de SI, Sfil se retrouve face à de nouveaux enjeux. Sa transformation digitale a donc été motivée par le besoin mais aussi par la nécessité de rester attractif sur le marché du travail et celle d’acquérir de nouvelles méthodes favorisant l’innovation et l’agilité.

Mise en oeuvre de la transformation

Comment se met en place une transformation digitale ?

réponse

Une telle transformation est décidée au niveau des plus hautes instances de direction (DG, DGA, COMEX). Les grands directeurs de l’entreprise impulsent des trajectoires. Ils en seront ensuite les arbitres. L’entreprise commence par analyser ses processus avant de se doter d’une direction de la transformation pour dialoguer avec le métier. La DSI se saisit ensuite du projet. Elle met en place les outils répondant aux besoins identifiés. La transformation ne vient pas de la DSI. Le rôle de celle-ci n’est cependant pas moindre puisqu’elle concentre la mise en place de nouveaux outils dans le respect des réglementations en vigueur et sous un contrôle de sécurité maximal. Une transformation digitale s’accompagne aussi d’une intense communication (prises de paroles, discours,...) et d’une conduite du changement effectuée par le service des RH. En effet, cette transformation induisant des changements de comportements et de modes de travail, il est essentiel d’y sensibiliser les collaborateurs et de les accompagner sur cette voie.

Plus précisément, comment passe-t-on d’une idée à un tel projet ?

réponse

Tout collaborateur détectant un besoin peut en faire part à un comité en le lui présentant sous forme de pitch. La prise en compte du risque est primordiale. Le comité tranche ensuite : soit on adapte un outil existant, soit il n’est même pas utile de le faire, soit on se penche davantage sur le sujet. Lors de la phase suivante, la DSI réfléchit à comment répondre à ce besoin. La solution trouvée est ensuite présentée au COMEX qui tranche si on lance finalement le projet ou non.

Périmètre de la transformation

Quels sont les éléments de la transformation digitale de Sfil ?

réponse

  • Les méthodes agiles : l’introduction des méthodes agiles a commencé chez Sfil en 2018. Les collaborateurs ont l’habitude et les connaissances pour mener leur projet par un cycle “en V” sur les principes d’optimisation de la qualité, des coûts et des délais. En passant vers les méthodes agiles, ils perdent leurs repères : ce qui prime c’est le planning et le budget, pour les fonctionnalités, il faudra faire au mieux selon les priorités établies et de nombreux livrables seront à rendre. L’agile ne concerne pas que la DSI, ces méthodes s’appliquent aussi aux autres services et entre les métiers. La transition vers cette gestion de projet se fait progressivement en commençant par les personnes les moins réfractaires. A ce jour 40% des projets emploient ces méthodes. Un coach agile propose des parcours de “randonnée” pour sensibiliser les collaborateurs puis un parcours d’”alpinisme” pour ceux qui voudraient mener des projets en agile.
  • Les outils : une veille technologique permet de repérer les outils facilitateurs pour un nouveau mode de travail. Sfil utilise par exemple Klaxoon, un espace de travail participatif adapté à un environnement de travail hybride.
  • Le partage d’informations : afin de partager les informations et la connaissance, les collaborateurs de Sfil ont rédigé des Wiki. Ce sont des espaces réunissant les connaissances dans chaque domaine.
  • L’environnement de travail : en juin dernier, l’entreprise a déménagé de bureaux fixes vers un nouveau site de haute qualité environnementale dans lequel les locaux sont aménagés en flexoffice. Ce déménagement et cette nouvelle organisation ont nécessité la mise en place de nouveaux outils, l’achat de nouveau matériel pour les salles de réunion et leur intégration.

Métier de RL

Quel est votre rôle et votre part de participation à cette transformation digitale ?

réponse

RL est responsable de la cohérence du SI et de l’innovation. Cette double casquette peut sembler un peu contradictoire. En tant qu’architecte fonctionnel, il est chargé de cartographier la DSI. Il est aussi responsable de la conformité en termes de technique : les solutions mises en place sont des solutions connues et maîtrisées que l’on peut catégoriser. A ce titre, il valide aussi les projets soumis en comité. En tant que responsable de l’innovation, RL est chargé d’aller voir ce qui se fait ailleurs (dans des salons notamment) en matière d’innovation technologique (VR ou IA par exemple). Il organise aussi des Proof Of Concept (POC), des ateliers avec les collaborateurs pour qu’ils participent à l’évolution des technologies de l’entreprise. Pour la VR, par exemple, la technologie est présentée puis les participants l’expérimentent. Ensuite, ils réfléchissent ensemble à de potentielles applications dans le cadre du travail. Pour la VR cela a notamment abouti à la visite des nouveaux locaux en VR pour une trentaine de collaborateurs. Concernant l’IA de très nombreuses questions de sécurité se posent à cause de la sensibilité des données manipulées. Le no-code/low-code est aussi arrivé par un POC qui a aboutit à une plateforme le rendant accessible à tous. Ce travail s’accompagne d’une démarche d’écoute et de lobbying pour faire connaître ces idées. Finalement, le métier de RL est de faire la balance entre ces 2 aspects : explorer les nouvelles tendances pour les intégrer chez Sfil. Il s’occupe aussi de les présenter et expliquer au COMEX pour les éclairer dans leur prise de décision.

Les difficultés d'une transformation digitale

Quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles se heurterait une transformation digitale ?

réponse

La réticence au changement est, elle, prise en charge par la RH et la direction de la transformation par un accompagnement au changement. La plus grande difficulté reste celle du soutien hiérarchique. Pour qu'un projet aboutisse, il lui faut un sponsor qui y croit, qui s’engage, prenne position et sache prendre des décisions.

Evaluation de la transformation

Quel recul avez-vous sur cette transformation et quels critères d’évaluation ont été mis en place ?

réponse

Pour répondre à cette question, il faudra attendre que la direction de la transformation mette en place les bons KPI. Pour l’instant on peut seulement dire que la transformation n’a certes pas été très rapide, il aurait pu un avoir davantage de ruptures mais les résultats observés sont très positifs

Direction ou trajectoire

Le mot de la fin

réponse

La transformation suit une trajectoire plus qu’une direction. Rigide et prévisible une direction ne convient pas à décrire une transformation qui repose sur des innovations, des opportunités et des difficultés en partie imprévisibles. L’objectif de la transformation est connu, le meilleur chemin pour l’atteindre n’est pas forcément le plus direct.

2nd entretien

Interlocutrice : SM, collaboratrice du service partenariat de la direction des opération L'entretien a duré 1h30. Se trouve ci-dessous un extrait de la grille de questions que j'avais établie. Les réponses proposées sont des synthèses de la prise de note que j'ai assurée pendant la discussion.

Le métier de SM

Que faites-vous au quotidien ?

réponse

Sfil agit comme un prestataire pour la banque postale. Le service de partenariat composé de 3 personnes et auquel SM appartient est en charge du lien entre les deux entreprises. Le métier de SM revient donc à un service de coordination. Elle prépare les différents comités et réunions opérationnelles et assiste les directeurs qui y participent. En plus de cela elle intervient aussi dans les actions de contrôle permanent.

Les transformations observées

Quelles sont les transformations que vous avez observées et qui vous semblent liées à la transformation digitale que suit votre entreprise ?

réponse

SM est dans l'entreprise depuis sa création en 2013, elle a donc été témoin de nombreuses évolutions :

  • lors de la création de l'entreprise, il y a eu une première vague de transformation au cours de laquelle SM a vu les outils qu'elle utilisait être grandemenent simplifiés. De nombreuses fonctionnalités nécessaires à l'activité de Dexia mais devenues désuètes pour pour Sfil ont été retirées.
  • de plus, Sfil agissant en tant que prestataire de la Banque Postale, ces outils ont dû être mis au service de cette banque. Par exemple, lorsque la Banque Postaele négocie un prêt qui sera cédé à Sfil, elle en remplit les termes dans un outil créé par Sfil. Aujourd'hui, la question de la signature éléctronique est au coeur des échanges. SM a participé à la création de ces outils en dialoguant de ses besoins avec les services informatiques.
  • l'entreprise Sfil n'ayant par de commerciaux et s'adressant uniquement à des collectivités locales, sa plateforme dédiée à ses emprunteurs, DigiSfil, reste assez succinte. Elle a cepenant fait l'objet d'un vaste chantier.
  • tous les collaborateurs sont impliqués dans les processus d'idéation. Ils participent à des réunions transversales en interne pour faire émerger des besoins et des idées de solution. Des POC avaient par exemple été lancés pour que chaque service parvienne à se débarasser de tâches récurrentes et automatisables. Grâce à cela, des tableaux Excel formatés, des envois de mails automatiques ou des missions de numérisation ont vu le jour. Grâce à ce recul sur leur activité et celles de leurs collègues, les collaborateurs se sont davantage impliqués, ont gagné du temps et ont échangé entre eux sur leurs missions.
  • dans le cadre du projet coût et efficience mené par la DG auprès des directeurs pour s'interroger sur l'utilité et la nécessité de chaque process, une direction de la transformation a été créée. Elle a pour mission de garder l'entreprise en perpétuelle évolution en clarifiant, nettoyant, et simplifiant les process en supprimant les doublons par exemple
  • on peut aussi noter une évolution progressive du matériel : d'un écran les collaborateurs sont passés à deux, de plus en plus grands puis récemment ils ont disposé d'un grand écran convexe moins consommateur. Les téléphones de bureau ont été remplacés par une application de bureautique équivalente.
  • de même, les espaces de travail tendent toujours vers davantage de collaboration avec la création d'espaces de coworking et maintenant des bureaux en flex office.
  • depuis la crise sanitaire, l'entreprise peut assurer le travail à distance de ses collaborateurs qui sont tous équipés d'un ordinateur portable, d'un moyen de connexion à distance et d'outils de visio conférence. Les salles de réunions sur site ont aussi été mises à niveau pour faciliter le travail hybride.

Acceptabilité, acceptation et appropriation de la technologie

Comment les collaborateurs sont-ils impliqués et accompagnés dans ces transformations ?

réponse

La transformation est impulsée par les directeurs. Plus la décision descend dans les échelons, plus elle s'impose. Au niveau de SM, de nombreuses évolutions sont donc imposées. Cepandant, les collaborateurs sont accompagnés par de nombreuses propositions de prise en main des nouveaux outils. On pourrait citer les présentations répétées, la mise à disposition de tuto ou de manuels utilisateur, la commnunication, les formations proposées, la hotline ou des tickets suivis d'une enquête de satisfaction. Il existe aussi un service de dextérité numérique. Cette grande aide et le peu de marche de manoeuvre dont disposent les collaborateurs présente le risque d'une tendance a adopté une position d'attente passive au lieu d'une participation active à la transformation de leur métier. L'écoute des besoins et des propositions reste néanmoins active : l'entreprise cherche à impliquer ses collaborateurs dans cette transformation digitale, et les collaborateurs se prêtent volontiers à l'exercice.

La transformation des métiers

Dans quelle mesure cette transformation digitale transforme votre métier ?

réponse

Les tâches récurrentes étant automatisées et simplifiées du temps est libéré pour de nouvelles missions. De nouvelles tâches apparaissent donc et le métier de SM évolue vers plus de contrôle. Néanmoins, au global, sa charge de travail s'alourdit mais ce n'est pas le cas de tous les métiers. Au back office par exemple, leur charge de travail diminue. Dans sa politique de mobilité interne, l'entreprise incite ces collaborateurs à évoluer vers d'autres métiers au sein même de l'entreprise. Le nombre d'assistantes de direction a aussi beaucoup diminué.

La transformation digitale en quelques mots

Finalement, comment définiriez-vous la transformation digitale dans votre entreprise ?

réponse

SM confie s'être fait dans un premier temps une idée faussée de cette transformation quand le mot digital avait été associé un passage intégral au numérique, la fin des papiers dans les bureaux, un mode de travail moins conventionnel, le télétravail à outrance ou encore moins de relations interpersonnelles. Aujourd'hui,elle comprend que ce n'est pas ce que son entreprise appelle transformation digitale.Elle définirait donc la transformation digitale de Sfil comme un besoin de perpétuelle évolution mené par un service grâce à des veilles et des améliorations technologiques.

Analyse

On observe que l'entreprise Sfil n'a pas échappé à la vague de transformation digitale qui a concerné toutes les entreprises. Cependant elle se distingue par ses motivations et son rythme dans cette transition. En effet, l'entreprise se montre très prudente sur les questions de sécurité. Elle est soucieuse du bien-être de ses collaborateurs à qui elle laisse le temps de s'approprier les nouveaux outils. La transformation digitale de Sfil accompagne et soutient la croissance de l'activité de l'entreprise. Elle lui permet aussi d'intégrer les nouveaux enjeux de notre époque commme un mode de travail hybride, la cyberdéfense ou l'émergence de l'intelligence artificielle. Les mécanismes doux et inclusifs de transformation choisi par la société lui permettent de garantir la satisfaction de ses collaborateurs actuels tout en attirant de nouveaux talents. Si la direction de la transformation a été décidée par les rôles stratégiques de l'organisation, sa mise en oeuvre appartient à l'ensemble des collaborateurs guidés par la DSI. Ainsi la cohérence du système d'information est assurée et les nouvelles technologies peuvent trouver leur place en réponse directe aux besoins du métier. Pour des raisons financières, stratégiques et de sécurité, la transformation de l'entreprise est continue et lentement progressive. Les nombreux processus de validation qui l'encadrent freinent largement cette transition sans l'inhiber pour autant. Cette inertie peut sembler paradoxale avec la taille de l'entreprise mais peut s'expliquer par son passé et son statut de banque publique. On peut enfin noter le rôle clé des directeurs dans l'impulsion de ces transformations. Ce sont en effet eux qui en décident et la soutiennent.

Conclusion

Une transformation digitale est caractérisée par ses motivations, son rythme et son périmètre. Elle est décidée au plus hauts niveau stratégiques en cohérence avec les objectifs de l'entreprise. Elle concerne à la fois les outils, les méthodes et les métiers et impacte donc l'entreprise en profondeur. L'accompagnement et l'implication des collaborateurs est donc primordial. Pour aller plus loin dans cette étude, il serait intéressant d'interroger un directeur stratégique de la transformation digitale de Sfil. Il pourrait aussi être enrichissant de comparer cette transformation à celle d'une autre entreprise.

Horodatage

Sprint 1

Tâche Temps
Recherche d'informations et de documentations sur les transformations digitales 1h
Prise de contact avec les collaborateurs 30min
Compréhension de l'activité et l'organisation de Sfil 30min
Recherche d'informations sur la transformation digitale en cours chez Sfil 1h
Préparation de la grille de questions pour l'entretien n°1 1h
Entretien n°1 1h
Mise en forme du compte-rendu de l'entretien 2h
Comparaison de la transformation de Sfil avec les informations générales trouvées 1h
Compréhension de la transformation de Sfil au vue de sa stratégie globale 1h

Sprint 2

Tâche Temps
Prise de contact avec SM 30min
Préparation de la grille du second entretien 1h
Entretien n°2 1h30
Remise en ordre des réponses, identification des thématiques principales 1h
Mise en forme du compte-rendu 1h
Analyse du second entretien à la lumière du cours de numérique et travail 1h
Compréhension de l'intégration de la transformation digitale chez Sfil 1h
Croisement des deux entretiens 1h
Compréhension globale de la thématique 1h