Le management de l'innovation

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  • innovation
Auteurs :
  • Soline de MIRIBEL

Ce MON traite de la thématique du management de l'innovation. Il s'agit d'un premier abord général et théorique de la notion.

Niveau : débutant Prérequis : aucun

Sommaire

  1. Cadrage de la notion
  2. Caractéristiques de l’innovation
  3. Les modèles du management de l’innovation
  4. Les bonnes pratiques en entreprise pour favoriser l’innovation
  5. Quelques outils du management de l’innovation

Cadrage de la notion

Définitions

L’innovation

L’innovation intervient entre les phases de R&D et d’application industrielle. C’est un processus conduisant à la mise en application d’une idée nouvelle inexistante sur le marché. L’innovation peut concerner un produit, un service, un procédé, un savoir-faire, une méthode, un dispositif organisationnel ou la combinaison de plusieurs de ces éléments. Cette nouveauté permet d’obtenir un avantage compétitif en répondant ou en devançant des attentes implicites ou explicites. Ce processus permet ainsi à l'organisation d'améliorer sa position stratégique et/ou de renforcer ses compétences clés, ses savoirs et savoir-faire.

Le management de l’innovation

Les actions et les décisions de management de l’innovation se déploient à deux niveaux de responsabilité de l’organisation : le management stratégique de l’innovation et le management opérationnel des projets innovants. Il se conçoit donc comme une politique de gestion dynamique impliquant un questionnement concernant le développement de l’innovation, son financement, sa commercialisation et le business model à adopter.

Enjeux

Le management de l’innovation s’inscrit non seulement dans la recherche pérenne de compétitivité mais aussi dans un objectif de survie. En effet, des organisations qui disposaient pourtant de ressources considérables (aussi bien humaines que financières) pour dominer leur industrie se sont vues mises en échec à cause d’un manque d’innovation. Face à un marché en constante évolution, la recherche permanente d’innovation est donc bien souvent une question de survie, d’autant plus pour des entreprises technologiques. Ainsi, le management de l’innovation, comme celui des hommes, est un élément clé de la gestion d’une entreprise. Il est aussi l’assurance d’un meilleur positionnement concurrentiel et d’une image dynamique auprès des clients, mais aussi des collaborateurs, ce qui produit un cercle vertueux en termes de marque employeur et d‘expérience client.

Lorsqu’une entreprise élabore sa stratégie d’innovation, celle-ci identifie l’organisation cible à mettre en place afin de répondre aux objectifs stratégiques fixés. Le management de l’innovation comprend donc les axes suivants :

Caractéristiques de l’innovation

Les différents types d’innovation selon Schumpeter

L’économiste Joseph A. Schumpeter en propose 5, jugeant qu’il s’agit de réussir à innover dans :

La fabrication de produits et biens

Ce sont les innovations les plus emblématiques. Elles correspondent à l'introduction de nouveaux produits.

Le réfrigérateur, le micro-onde ou encore le téléphone sont des innovations de produits et de biens

Les modes de production (procédés)

Ces innovations sont en général moins connues que les innovations produits, mais elles n'en sont pas moins importantes. Elles concernent l'introduction de nouvelles méthodes de production ou de nouvelles formes d'organisation.

Une innovation emblématique est le système Fordiste. Afin d'augmenter la productivité et la production de l'entreprise, Ford met en place de nouveaux principes :

  • la division du travail horizontale (les tâches sont découpées) ;
  • la division du travail verticale (la conception et la réalisation du véhicule sont séparées) ;
  • la mise en place de ligne de montage ;
  • la standardisation ;
  • l'apparition de salaires plus élevés (5$ par jour).

Le renouvellement des matières premières (sources d’approvisionnement)

Ces nouvelles sources sont représentées typiquement par le pétrole, les énergies maritimes ou encore, plus récemment, avec le gaz de schiste. L'introduction d'une nouvelle source d'approvisionnement va créer une nouvelle industrie.

Le pétrole a créé une nouvelle industrie à partir de 1855. Il servait à cette époque de pétrole lampant et était peu utilisé. Avec le développement des techniques et des marchés qui s'ouvrent à lui notamment dans le transport et la chimie à la fin du 19ème siècle, cette ressource rencontrera par la suite l'essor que nous lui connaissons aujourd'hui.

L’ouverture à de nouveaux marchés (débouchés)

L’innovation se retrouve également dans l’invention de nouvelles manières de vendre ou de promouvoir un produit.

On peut citer par exemple :

  • la vente ou l'échange payant (location d'objets, maisons, véhicules particuliers)
  • l'échange ou la mise à disposition gratuite (Donnons.org)
  • la participation à des projets collectifs de type levée de fonds sur projet

Les nouveaux types d’organisation

Ce type d’innovation peut avoir pour origine une modification réglementaire mais aussi des modes d’organisation originaux de sociétés.

L’invention de la société anonyme ou du trust

Une autre classification des innovations

D’autres types de classification peuvent être proposés. On peut notamment proposer celui-ci :

L’innovation technologique

Les innovations technologiques regroupent les innovations dans le monde des technologies :

Voici quelques exemples d’innovations technologiques :

  • La médecine génétique faisant appel à des technologies de séquençage rapide et de l’édition génétique
  • La monnaie virtuelle supportée par la blockchain
  • L’intelligence artificielle rendue possible par l’accroissement des performances des microprocesseurs et l’IoT
  • Le “burger sans boeuf” avec la culture artificielle de plantes spécifiques
  • La séquestration du carbone par différentes technologies
  • La pile à combustible
  • La montre connectée qui parle en braille
  • Les matériaux bio-sourcés et les procédés associés

L’innovation de service

L’innovation de service est un type d’innovation similaire à l’innovation technologique, sauf qu’elle n’est pas brevetable. Comme son homologue, elle introduit sur le marché des transformations d’usage, des gains financiers ou des bouleversements de marché. Bien souvent, l’innovation de service est associée à une innovation de business model. En effet, la digitalisation réduit les coûts d’exploitation ou de production et permet de proposer des innovations en termes de coût. On observe aussi que l’innovation de service est utilisée par les entreprises pour vendre d’autres produits et renforcer le lien entre la marque et le consommateur.

Par exemple :

  • L’application Makeup Genius de L’Oréal : elle permet aux utilisateurs de tester virtuellement sur leurs smartphones n’importe quel produit de maquillage
  • Kao à Singapour : il a utilisé les abribus numériques de la ville pour indiquer le niveau d’UV en temps réel, et ainsi inciter les passants à utiliser leur crème solaire

L’innovation de commercialisation ou de business model

Parmi les types d’innovation on trouve l’innovation de business model. En effet, la mise en œuvre d’une nouvelle méthode de commercialisation implique l’invention de nouveaux business models.

Par exemple :

  • EasyJet ou comment offrir un service comparable à ceux des grandes compagnies aériennes à moindre coût ? : cela nécessite une révision de la proposition de valeur (pas de restauration par exemple), une révision de la chaîne de coûts, de la digitalisation, du choix de segment de marché…
  • La Ford T « une voiture pour chaque Américain » : ce qui a entraîné le Taylorisme et le lean manufacturing plus tard.

L’innovation d’organisation

Des types d’innovation existants, l’innovation d’organisation est une des plus radicales en termes de transformation. En effet, la mise en oeuvre de nouvelles méthodes organisationnelles dans les pratiques, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de la société sont très impactantes.

Par exemple :

  • Le télétravail que l’on a tous vécu pendant la crise du COVID-19 : chacun peut mesurer les transformations que cela a apporté ;
  • Les EdTech : qui permettent d’apprendre autrement. Déjà, elles bouleversent la formation professionnelle, et bientôt la formation initiale.

L’innovation sociale

Une définition de l’innovation sociale a été proposée par le Conseil Supérieur de l’Économie Sociale et Solidaire. ”"L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers. Ces innovations concernent aussi bien le produit ou service, que le mode d’organisation, de distribution, dans des domaines comme le vieillissement, la petite enfance, le logement, la santé, la lutte contre la pauvreté, l’exclusion, les discriminations".

Par exemple, on peut citer des projets d’innovation sociale qui auraient pour objectif de s’attaquer aux sujets suivants :

  • Finance : le surendettement est responsable de 3 suicides par jour
  • Mobilité : plus de 7 millions de français ont des difficultés de déplacement
  • Alimentation : 20 kg de produits alimentaires encore consommables sont jetés en moyenne par français et par an
  • Environnement : 22 millions de français changent de téléphone portable chaque année et moins de 15% d’entre eux finissent en filière de recyclage
  • Habitat : 4 millions de mal-logés ou sans abri et 15 millions de personnes touchées par la crise du logement en France
  • Chômage des jeunes : 19% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage en France (contre 8.5% de l’ensemble de la population active)
  • Énergie : près de 20% des ménages français sont en situation de précarité énergétique

L’intensité de l’innovation

L’intensité de l’innovation mesure son caractère impactant. On distingue 4 types d’innovations : l’innovation incrémentale, l’innovation adjacente, l’innovation disruptive et l’innovation radicale. Cartographie des risques Image tirée de https://get.agorize.com/fr/resources/quels-sont-les-differents-types-dinnovation/

L’innovation incrémentale

Les innovations incrémentales se caractérisent par l’apport de modifications visant à améliorer constamment l’offre existante. C’est la forme d’innovation la plus répandue car la prise de risque semble faible, et les gains intéressants :

Par exemple, les évolutions de l’iPhone sont maintenant des innovations incrémentales par l’ajout de nouvelles fonctionnalités.

L’innovation radicale

Les innovations de rupture se caractérisent par un changement de paradigme entraînant un bouleversement des habitudes. En fait, ces innovations finissent par remplacer complètement les technologies ou services dominants en place. Bien souvent à leur introduction sur le marché, ces innovations sont moins performantes jusqu’à évoluer pour définitivement s’imposer. Elles sont donc par définition assez rares. Elles sont aussi dangereuses à mettre en place. D’une part, le processus est généralement long et coûteux. D’autre part, il y a une importante incertitude quant à l’adoption de la nouveauté par la société ou la clientèle. Les innovateurs radicaux ne répondent pas forcément à une demande ou à un besoin exprimé par le marché, au contraire. De tels produits ont deux spécificités essentielles :

Voici quelques exemples :

  • Le moteur à combustion en remplacement du cheval : rupture dans les usages et les possibilités de mobilité ;
  • La photographie numérique en remplacement de l’argentique : tout le monde connait la quasi disparition de Kodak… ;
  • Le MP3 en remplacement des lecteurs portables ;
  • Les disques SSD en remplacement les disques durs ;
  • Le téléphone portable en remplacement le fixe : c’est une rupture complète qui permet la mobilité en même temps que l’on communique ;
  • Nespresso avec la vente de capsules de café : c’est une rupture dans les usages et dans le business model ;
  • Airbnb en disruption des fondamentaux de l’hôtellerie ;
  • Les drives : rupture dans les usages et le business model ;
  • La Logan de Dacia : voiture neuve au prix de l’occasion ;
  • Le compte Nickel : un compte bancaire ouvert à tous sans conditions de ressources : c’est une disruption du modèle bancaire ;
  • La Ford T : voiture pour chaque Américain qui a totalement modifié les process de fabrication (Taylorisme puis lean manufacturing

L’innovation adjacente

L’innovation adjacente se place sur un produit ou service existant auquel est intégré une technologie existante. Cela procure un avantage concurrentiel au produit ou service initial qui lui permet de se différencier sur le marché. Cette solution remporte du succès car elle répond davantage aux besoins des clients. Cette stratégie est intéressante pour :

Un exemple d’innovation adjacente pourrait être Uber. L’entreprise d’applications mobiles estime que les taxis ne répondent pas aux besoins des populations urbaines. Uber s’empare donc d’un marché déjà existant – les transports en ville – tout en l’adaptant à leur marché. Récemment, l’entreprise a récidivé avec Uber Work, s’attaquant ainsi au marché de l’intérim, toujours à travers la conception d’applications mobiles. Pour illustrer le concept d’innovation adjacente, on peut prendre l’exemple de grands groupes qui rachètent des startups innovantes. Leur objectif est d’intégrer leurs produits et services innovants à l’offre initiale.

L’innovation disruptive

La disruption permet d’innover en améliorant l’utilisabilité, le confort ou encore en réduisant le prix. C’est une démocratisation du produit. Elle peut être consécutive à une nouvelle technologie, mais pas nécessairement. Dans tous les cas, la concurrence et le marché sont déstabilisés. Cette forme d’innovation est redoutable et témoigne d’une excellente compréhension des attentes des utilisateurs ainsi que du contexte.

L’innovation de rupture est à ce titre redoutable pour les concurrents. A titre d’exemple, Free qui, il y a une dizaine d’années, proposait son offre de forfait illimité à 20€. Cette stratégie a obligé Bouygues, SFR et Orange à s’adapter. On peut aussi prendre l’exemple de Netflix qui est venu bouleverser le marché des traditionnels DVD et autres disques Blu-ray. L’entreprise a lancé une offre de streaming en ligne, inspirant derrière de nombreux autres acteurs.

Deux modèles d’innovation

Henry Chesbrough distingue deux modèles d’innovation : l’innovation fermée ou closed innovation et l’innovation ouverte ou open innovation.

L’innovation fermée

Une entreprise qui choisit de garder ses efforts d’innovation fermés voit ses projets développés uniquement dans des limites clairement définies. Le savoir-faire, la technologie, les processus et la propriété intellectuelle restent sous leur propre contrôle, sans collaboration avec d’autres agents du marché ou universités, par exemple. L’innovation fermée est basée sur la vision que les innovations sont développées en interne avec un fort investissement en R&D. De la génération de l’idée au développement et à la commercialisation, le processus se déroule exclusivement au sein de l’entreprise. Ce concept se réfère au modèle traditionnel d’intégration verticale, dans lequel les activités internes conduisent à des produits et services générés “à domicile” pour être ensuite distribués.

L'application de l'innovation en circuit fermé s'accompagne de trois défis majeurs :

L’innovation ouverte

L'innovation ouverte présuppose que les entreprises peuvent et doivent utiliser à la fois des idées et des voies externes et internes pour faire progresser leur processus d’innovation. Il s’agit d’utiliser intentionnellement des entrées et des sorties de connaissances pour accélérer l’innovation interne et élargir les marchés externes. Il s’agit donc d’une innovation collaborative, qui tient compte de l’expertise des partenaires extérieurs à l’organisation. Cette dernière se divise elle-même en innovation :

L'application de l'innovation en circuit ouvert s'accompagne de trois défis majeurs :

La combinaison des deux modèles

La place de l’innovation fermée est au sein même de l’entreprise. C’est une stratégie qui impose des exigences très élevées aux employés. Vous devez donc embaucher des employés hautement qualifiés et protéger la propriété intellectuelle en conséquence. L’innovation ouverte, par contre, est davantage une question de collaboration, souvent de l’extérieur de l’entreprise. Il appartient à chaque organisation, dans le cadre de ses prérogatives, de décider lequel des modèles lui convient le mieux. Une combinaison des deux modèles est recommandée. Les activités d’innovation des acteurs externes, tels que les clients, les fournisseurs, les universités ou les partenaires commerciaux, doivent être considérées comme un complément aux efforts propres de l’organisation. La condition préalable de base est la structuration de processus d’innovation stables afin de faciliter la collaboration et d’absorber les résultats obtenus.

Les modèles du management de l’innovation

Le dilemme de l’innovateur

La difficulté des entreprises existantes à tirer parti des ruptures de leur environnement reste une caractéristique marquante de l’innovation. Les entreprises installées réussissent à maintenir leur leadership lorsqu’il s’agit d’améliorer leurs produits de manière continue, mais tendent à le perdre lorsqu’il s’agit d’un marché entièrement nouveau. Le chercheur Clayton Christensen, spécialiste de l’innovation, a qualifié ce phénomène de « dilemme de l’innovateur ». Il constate, entre autres, un phénomène récurrent. À force d’améliorations incrémentales, les fonctionnalités du produit ne répondent plus aux besoins des utilisateurs, s’avèrent trop chers, etc. Les clients se tournent alors vers les innovations adjacentes ou disruptives. Ou alors, par peur de perdre leur rentabilité et de sortir du confort incrémental, les compagnies ne voient pas surgir l’innovation radicale. Le dilemme de l’innovateur décrit donc une situation où une entreprise établie échoue face à l’innovation de rupture, qu’elle s’y engage ou pas. Clayton Christensen a montré en quoi cet échec n’était dû ni à un manque de ressources, ni à la vitesse du changement, ni à une incapacité du management des entreprises. Au contraire, cette incapacité est due au modèle d’affaires et, au-delà, à l’identité de l’entreprise elle-même, dont elle est en quelque sorte prisonnière. Comprendre son propre modèle d’affaires et les contraintes qu’il pose à l’organisation est donc un préalable indispensable pour réussir face une rupture.

Les 3 horizons de croissance

Le modèle des trois horizons de Mc Kinsey était à l’origine un moyen simple d’expliquer à la direction générale la nécessité d’une organisation ambidextre, capable d’exploiter son business actuel tout en explorant de nouvelles voies. Au départ, ce modèle présentait les projets d’innovation d’une entreprise selon 3 horizons temporels (court, moyen et long-terme). Aujourd’hui, l’on se rend compte qu’en réalité, chaque horizon nécessite une approche et une gestion différentes, des outils et des objectifs différents. L’idée de base du modèle est assez simple. Pour qu’une entreprise maximise son potentiel de croissance et limite ses risques, elle doit travailler simultanément sur des projets sur trois horizons :

La courbe de diffusion de l’innovation

La courbe de diffusion de nouveaux produits a été théorisée par Everett Roger. L’idée principale est d’associer les différents groupes de clients correspondants aux différentes phases d’adoption d’une nouveauté. Certaines personnes sont plus ouvertes à la nouveauté et à l’innovation que d’autres. Donc il est essentiel pour l’entreprise de comprendre comment son innovation peut passer d’un marché niche à un marché de masse (qui présente toujours plus de 60% de part de marché) et comment elle peut favoriser ou accélérer cette évolution. Courbe de diffusion de l’innovation Image tirée de https://www.lescahiersdelinnovation.com/la-courbe-de-diffusion-de-l-innovation/

La courbe d’adoption des produits nouveaux divise donc les consommateurs en 5 catégories, selon leur intérêt et leur rapidité à acheter un produit nouveau. Ces types de clients sont les suivantes :

Les Innovateurs et les Premiers Adeptes sont assez faciles à convaincre car ils sont très sensibles à l’innovation. Par contre, pour convaincre la majorité précoce, il faudra lui proposer des valeurs ajoutées concrètes:

Les bonnes pratiques en entreprise pour favoriser l’innovation

Un individu isolé peut être créatif ou inventif mais une équipe aux compétences variées peut en revanche parvenir à innover. Une entreprise recherchant l’innovation favorisera donc le travail collectif.

Créer une culture d’entreprise propice à l’innovation

Pour stimuler la naissance d’une culture de l’innovation, les initiatives créatives doivent être encouragées. Chaque collaborateur peut ainsi, quel que soit son poste, proposer de nouvelles idées. Chaque secteur d’activité, chaque fonction de l’entreprise a son rôle à jouer. Pour cela, chacun doit acquérir une connaissance holistique des rouages contribuant à l’innovation de son entreprise ainsi que se doter d’une bonne vision de l’écosystème de l’innovation de celle-ci. Les responsables d’activités doivent veiller à cette connaissance et être exemplaires sur le sujet. L’idée forte est de développer de nouveaux produits en tenant compte des processus et des services, et d’abolir les frontières entre les différentes fonctions de l’entreprise.

Valoriser l’innovation dans l’ensemble des interactions entre services et avec l’extérieur

Pour favoriser l’émergence de nouvelles idées et donc l’innovation, l’entreprise peut associer l’ensemble de ses fonctions et de ses partenaires. Elle incite et valorise clairement le changement et la remise en cause des habitudes chaque jour. Les raisonnements sont basés sur l’expérience client et le monde des usagers. L’organisation de l'entreprise est telle qu’elle permet le suivi structuré de chaque projet, et la collaboration des différents secteurs de l'entreprise (Marketing, R&D etc.). Chaque secteur de l’entreprise doit avoir conscience de son savoir-faire technique et savoir l'exploiter, investir régulièrement dans ses outils de travail et former continuellement son personnel.

Créer une direction de l’innovation

Dans les grandes entreprises qui doivent se transformer en profondeur et réinventer leurs pratiques liées à la conception de nouveaux produits et services, l’innovation doit être incarnée par une équipe voire une fonction dédiée, la direction de l’innovation. Celle-ci a pour mission de diffuser de nouvelles modalités de travail. Les directeurs de l’innovation sont de plus en plus présents dans les comités exécutifs. Les directions de l’innovation se structurent parfois comme des services internes de conseil pour aider et accompagner les business units dans leur démarche d’innovation. Les directions de l’innovation deviennent en quelque sorte les chefs d’orchestre de l’innovation plutôt qu’un service qui centralise toutes les compétences pour innover. Elles animent à travers une variété d’initiatives le changement culturel indispensable à la gestion d’un environnement plus complexe. Les facteurs clés de succès des missions de la direction de l’innovation doivent être en partie différenciés par type d’entreprises.

Utiliser des outils participatifs

Le recours systématique à des ateliers participatifs permet d’adopter à chaque étape une démarche d’innovation. L'expérimentation, entendue comme la réalisation rapide et fréquente de tests de prototypes permet en premier lieu de vérifier l'innovation. Elle relève aussi d'une démarche qui renvoie au rapport au risque, à la sérendipité et au mode projet qui font partie du management de l’innovation.

L’écoute du marché

L’innovation répond ou devance un besoin client. Encore faut-il l’écouter et étudier les tendances du marché. En matière d’innovation, il est essentiel de miser sur une veille technologique active afin de se tenir au courant des tendances de pointe, se confronter aux pratiques d’autres pays et ainsi orienter les projets.

Anticiper le financement de l’innovation

Compte tenu de la durée de vie de plus en plus courte des solutions techniques et des produits innovants sur le marché, la gestion des projets innovants se réfléchit désormais à court ou moyen terme, de manière agile et évolutive. Il est primordial de savoir gérer l’allocation de ses ressources et de son budget entre plusieurs projets innovants. La plupart des industries ont ainsi augmenté leurs cadences de développements avec souvent plusieurs projets en parallèle. La maîtrise des processus garantissant un bon contrôle des coûts d’innovation.

Quelques outils du management de l’innovation

Les techniques de gestion de l'innovation (IMT), les techniques d'organisation et les outils de travail permettent à une entreprise d'optimiser sa capacité à innover. Citons, entre autres :

Sources