Algorithmie

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Auteur :
  • François Brucker

TBD : refaire juste avec du pseudo-code et ajouter le code python/C en exercice.

Cours d'algorithmie.

L'informatique n'est pas plus la science des ordinateurs que l'astronomie n'est celle des télescopes E. Dijkstra

Il est conseillé pour ce cours d'avoir des bases de programmation en python. Pour apprendre vous pouvez vous reporter au cours coder et développer.

Partie I

Tout ce que devrait connaître tout ingénieur de l'informatique.

Algorithmes et programmes

Commençons par définir ce qu'est un algorithme et ce qu'il peut ou ne peut pas faire :

On peut maintenant définir une grammaire permettant décrire des algorithmes sous la forme de pseudo-code et s'en servir pour résoudre des problèmes :

Le pseudo-code permet d'écrire des programmes sur papier que l'on peut exécuter dans sa tête aidé d'un papier et d'un crayon. Les langages de programmation permettent d'exécuter du code sur un ordinateur un utilisant un langage de programmation.

Pour la plupart d'entre eux, il est facile de transcrire le pseudo-code en code pouvant être exécuté, on a alors l'implication suivante :

Proposition

Tout ce qui peut s'écrire en pseudo-code peut s'exécuter sur un ordinateur.

La réciproque n'est pas prouvée mais de nombreux indices (nous en verrons plusieurs dans la seconde partie de ce cours) tendent à penser que c'est vrai. On supposera donc vrai la proposition suivante, communément admise :

Thèse de Church-Turing

Les notions d'algorithme et de pseudo-code sont équivalentes :

Tout algorithme peut être écrit en pseudo-code et réciproquement.

La thèse de Church-Turing est intimement lié aux démonstrations mathématiques, un algorithme étant une preuve et réciproquement (les mathématiques sont donc une branche de l'informatique, et réciproquement ?).

Voir cette excellente vidéo d'Arte pour une introduction en douceur de la problématique.

Le modèle du pseudo-code n'est pas la seule façon d'écrire des algorithmes. La célèbre machine de Turing que l'on verra en partie II en est un exemple. Mais il y en a beaucoup, beaucoup d'autres :

Algorithmes itératifs et récursifs

TBD : à faire propre et ne garder que le simple. En donnant une définition de récursif. TBD Supprimer la pile. Ne montrer que dans les cas simples, récursion terminal, que l'on peut rendre le tout itératif. S'intéresser uniquement à la finitude et la preuve.

Complexités

Cette partie s'intéresse à la notion de complexités pour un algorithme et un problème.

La notion de complexité est centrale en algorithmie, nous en reparlerons encore plus tard dans le cours.

On s'entraîne

TBD reprendre les exos d'avant avec calcul de complexité.

projet : problèmes liés à l'exponentiation

Complexité en moyenne

Problème du tri

On s'entraîne : exercices de complexité et de preuve

TBD faire un lien avec les exos vu en écriture d'algo + complexité pour que tout soit aussi là. TBD exos : https://www.inf.usi.ch/carzaniga/edu/algo19s/exercises.pdf

TBD 2-SUM $T[i] + T[j] = 0$ en $\mathcal{O}(n^2)$ 3-SUM $T[i] + T[j] + T[k] = 0$ en $\mathcal{O}(n^3)$ (en modifiant 2-sum avec $T[i] + T[j] = K$) puis en $\mathcal{O}(n^2)$ (avec tri). Faire tout est tout aussi rapide que faire 1.

TBD lièvre et lapin.

Structures linéaires

Conteneurs

TBD ajouter exos pour dictionnaires. TBD 2-SUM $T[i] + T[j] = 0$ en $\mathcal{O}(n)$ en moyenne avec dico. Ne change rien pour 3-SUM, il faut le faire n fois.

TBD pas toujours la meilleur solution le dico : faire lièvre et lapin (qu'on aura vu dans algo classiques) pour deux tableaux avec égalité mieux que dictionnaire.

Complexité amortie

Formalisation de ce que l'n a vu avec les listes. Certaines opérations n'ont pas toujours la même complexité mais la complexité importante n'arrive que rarement.

Chaînes de caractères

TBD on a déjà utilisé les chaines de caractères à de nombreuses reprise. Nous allons maintenant pouvoir étudier plus attentivement. Comme les algo sont de $\{0, 1\}^\star$ à $\{0, 1\}^\star$, c'est une structure fondamentale pour penser l'algorithmie et comme tout est écrit, en particulier le code, elles sont au centre de nombreux problèmes courant.

Design d'algorithmes

TBD reprendre les algos d'avant et les classer dans les cases.

On s'entraîne avec le problème de l'enveloppe convexe qui peut se résoudre en utilisant de nombreux design :

Réductions : passer d'un problème à un autre

On a vu au début de ce cours que certains problèmes ne pouvaient pas être résolu par un algorithme (certains réels ne sont pas calculables, le problème de l'arrêt, etc) : certaines questions resteront sans réponse. De plus, on a vu également que même s'il existe un algorithme pour résoudre un problème mais que si sa complexité est exponentielle le temps de calcul sera rédhibitoire : certaines questions resteront sans réponses en pratique.

Pouvoir séparer les problèmes selon la facilité de leurs résolutions semble une bonne approche. On sait par exemple que le problème du tri est de complexité $\mathcal{O}(n\ln(n))$ où $n$ est la taille du tableau d'entiers à trier ou encore que la complexité du problème de l'exponentiation est en $\mathcal{O}(\ln(n))$ où $n$ est l'exposant. Mais qu'en est-il d'un problème quelconque ? Cela nécessite quelques investigations avant de pouvoir ne serait-ce que poser le problème.

TBD voir si cohérent avec NP-optimization problem de A.3 de "Approximation Algorithms". Ajouter une partie pour l'approximation.

Un problème NP-complet, le sac à dos :

Intermède : recherche universelle

Avant de finir cette première partie du cours, accordons nous un intermède en regardant une petite bizarrerie algorithmique :

Partie II

Tout ce que devrait connaître tout ingénieur aimant l'informatique.

Modèle de calculs

Nous avons jusqu'à présent utilisé le modèle du pseudo-code pour créer des algorithmes.

Le pseudo-code est la partie émergée de l'algorithmie. Il permet de créer efficacement des programmes et des algorithmes. Ils sont cependant peu pratiques pour deux cas d'intérêt :

Commençons par comprendre comment exécuter du code :

Le pseudo-code permet de concevoir des algorithmes pouvant être exécutés au tableau par des humains. L'assembleur quant à lui, language de la machine, permet d'exécuter des algorithmes sur des processeurs. Pseudo-code et assembleurs sont équivalents : les problèmes que l'on peut résoudre avec l'un sont également résoluble avec l'autre (et réciproquement). On peut même transcrire en assembleur un programme écrit en pseudo-code de façon automatique (on a évoqué sans rentrer dans les détails les moyens d'y parvenir) il est donc courant d'écrire son code en pseudo-code, facile à lire et à maintenir, puis de laisser un compilateur le transcrire en assembleur pour être exécuté.

Cependant pour penser l'algorithmie, c'est à dire étudier ce qui peut ou ne peut pas être résoluble par le calcul, pseudo-code et assembleur sont encore trop riches (on peut aller n'importe où dans la mémoire par exemple, on suppose l'existence de la fonction NAND, etc). Il ne faut conserver que les éléments indispensables pour pouvoir écrire tout ce que l'on peut faire en pseudo-code.

C'est ce que propose Turing avec sa célèbre Machine : une base théorique minimale de ce qu'est l'informatique :

Nous allons agrandir dans cette partie les différents modèles de création de programmes qui produisent des résultats équivalents. On sait déjà que les programmes crées en pseudo-codes sont équivalents à ceux crées en pseudo-assembleur, eux même équivalents à ceux que l'on peut exécuter sur un processeur suivant l'architecture de Von Neumann (tous les processeurs la suive). C'est aussi le cas pour les machines de Turing :

Théorème

Pseudo-code et machine de Turing sont deux notions équivalentes.

preuve

  • On peut simuler une Machines de Turing avec du pseudo-assembleur : Clair puisque l'on peut simuler l'exécution d'une machine de Turing universelle en pseudo-code. Le site https://turingmachine.io/ en est un exemple.
  • On peut simuler du pseudo-assembleur avec une Machines de Turing :
    1. les compositions de machines montrent que l'on peut avoir les mêmes structures de contrôle qu'en pseudo-assembleur (exécution séquentielle et saut conditionnels)
    2. il est facile de faire une fonction de transition qui simule l'opération NAND
    3. on peut avoir autant de ruban qu'on le veut et écrire où on veut en mémoire : on peut utiliser le modèle de von Neumann avec une machine de Turing

Algorithme et machine de Turing

Toutes les tentatives de généraliser le modèle de la machine de Turing ont été vains. Il semble que ce modèle capte exactement ce qu'est un algorithme. C'est pourquoi les informaticiens sont intimement convaincu que la thèse de Turing-Church est vraie :

Thèse de Church-Turing

Les notions d'algorithme et de machine de Turing sont équivalentes.

Tout algorithme peut être écrit avec une machine de Turing.

En bon informaticien, on considérera la thèse de Church-Turing vérifiée et, comme pseudo-code et machines de Turing sont équivalents :

Le calcul est donc quelque chose d’éminemment local : une tête de lecture et un état, c'est la succession de ces modifications locales qui produit un résultat global. De plus, on a pas besoin de types ou de structures de données compliquées dans le modèle : seul le bit et la fonction NAND sont indispensable. Toutes les autres structures de données comme les listes, les piles, et autres dictionnaires sont géré par du code.

De part les nombreuses équivalences, lorsque l'on cherchera à démontrer des résultats sur les algorithmes en général on se ramènera aux machines de Turing, au pseudo-code ou aux fonctions récursives.

Enfin, pour savoir si un modèle donné est général, il suffit de montrer qu'il peut simuler une machine de Turing. C'est ce qu'on appelle être Turing complet.

Turing complet

Grâce à la machine de Turing universelle, démontrer qu'un langage est Turing complet c'est à dire qu'il permet de calculer tout ce qu'une machine de Turing peut calculer revient à montrer qu'on peut simuler une machine de Turing.

définition

Un système est dit Turing complet s'il permet de faire tout ce qu'une machine de Turing peut faire.

Avoir un modèle Turing Complet nous assure, en suivant la thèse de Church-Turing que ce modèle peut calculer tous les algorithmes. Pour montrer qu'un modèle est Turing-complet, on peut soit écrire un simulateur de machine de Turing (pour un langage comme python par exemple) ou, comme on l'a vu avec le pseudo-assembleur, montrer que l'on possède :

Cette preuve permet de montrer que les systèmes suivant sont Turing complet :

Ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est qu'il est très facile d'être Turing Complet mais impossible d'être plus !

Algorithmes et fonctions

TBD uniquement fonctions récursives.

Finissons par quelques exemples non triviaux de modèles Turing complet :

Problème SAT

TBD on vu que toute fonction est un sat et que tout circuit logique est un sat. Le problème SAT va être fondamental.

Problèmes de décisions

Nous allons dans cette partie approfondir et démontrer proprement des choses que nous avons laissées en suspend à la fin de la partie I, à savoir les classes de problèmes NP et les problèmes NP-complets.

TBD dire que les deux vision des problèmes NP sont équivalentes. La solution des problèmes est le certificat des problèmes de décision. Le non déterminisme c'est trouver la solution, puis la vérification est est déterministe.

Désordre et hasard

TBD nombre aléatoires : https://xkcd.com/221/ et https://imgur.com/random-number-generator-bwFWMqQ

TBD : projet Multiplication de matrices

TBD SAC à dos deuxième problème dur : montrer que plus dur que SAT, donc équivalent. TBD réduction sac a dos à bi-partition : https://datamove.imag.fr/denis.trystram/SupportsDeCours/2017KnapSack.pdf TBD subsetsum ≤ bi-partition : https://gnarlyware.com/blog/proving-set-partition-problem-is-np-complete-using-reduction-from-subset-sum/